08/08/2020 : Observation individuelle - Forêt d'Arragnat
Hypoxylon rubiginosum
Hypoxylon rubiginosum est une espèce courante, pas de quoi faire un article là-dessus pourrait-on me dire, mais sur l'exemplaire trouvé lors de la dernière sortie, on remarque une formation assez étrange.
Lorsque cet hypoxylon est en formation, il apparaît d'abord jaunâtre puis orangé rougeâtre et finit par un beau brun rouille à brique foncé quand il est "mûr". Là, justement, sur les parties les plus matures, on peut observer de grandes plages noires d'apparence légère, inconsistante (Photo 1). À y regarder de plus près, on voit que cette masse est composée de sortes de vrilles noires comme une chevelure frisée (Photo 2). De quoi s'agit-il ?
Ce sont en fait des amas de spores. L'hypoxylon les produit à l'intérieur de cavités appelées périthèces et les expulse par de petits orifices appelés ostioles. Sur cet exemplaire, le champignon a produit tellement de spores et si rapidement qu'elles sortent collées les unes aux autres en formant ces drôles de boudins qui s'enroulent plus ou moins en spirales désordonnées... (Photo 3).
Bien sûr ce phénomène ne se produit qu'à l'abri de la pluie ou du vent qui emporteraient les spores au fur et à mesure...
Robert Cazenave
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08/08/2020 : Observation individuelle - Forêt d'Arragnat
Hydnobolites cerebriformis
Il s'agit d'un champignon dit "hypogé", c'est à dire qui vit dans le sol. Il arrive toutefois de le trouver pratiquement à la surface, ce qui a été le cas lors de notre sortie dans la forêt d'Arragnat le 08 août, puisque Karine l'a récolté à même le sol, dans l'humus superficiel.
Il s'agit de notre première récolte AMB, mais cette espèce est sûrement plus courante qu'il n'y paraît car elle est surtout assez difficile à découvrir...
Il s'agit d'un petit ascomycète symbiotique, dont le mycélium est en relation avec les racines des arbres (mycorhize). L'observation microscopique est très belle avec ces asques en sac contenant 8 magnifiques spores sphériques, à la fois réticulées et épineuses.
Robert Cazenave
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08/08/2020 : sortie mycologique - Forêt d'Arragnat
Nous n'étions que 9 courageux pour cette virée dans la forêt d'Arragnat, contrastant avec la vingtaine de participants à chacune des quatre dernières sorties.
Il est vrai que la chaleur caniculaire de ces derniers jours ne présageait pas des récoltes exceptionnelles. Pourtant le petit groupe a réussi à récolter plus de quatre-vingts espèces, certes rien pour l'assiette mais quelques bonnes trouvailles à étudier à la maison.
Une sortie appréciée pour la fraîcheur de cette forêt (10° de moins qu'en plaine) et pour la chaleur de l'ambiance...
Parmi les nouveautés pour ce site on peut citer : Chaetosphaerella phaeostroma, Hymenochaete cinnamomea et un myxomycète : Cribraria microcarpa.
Une nouveauté pour ce site mais aussi pour notre base de relevés : Hydnobolites cerebriformis, un champignon hypogé (voir observation individuelle).
Également une première, Hymenochaete corrugata, une espèce que l'on trouve normalement sur les branches de feuillus (surtout noisetier), se trouvait sur sapin blanc !
Liste et diaporama des espèces.
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19/07/2020 : Observation individuelle - Oubac
Tremella candida Persoon (1801) = nomen dubium
Cette trémelle, trouvée à Oubac le 19 juillet, est pratiquement incolore. Elle peut être totalement transparente à blanc laiteux. Longtemps jugée comme véritable espèce, elle est maintenant considérée par la plupart des mycologues comme une simple forme de la très courante trémelle mésentérique (British Tremella species I: T. aurantia & T. mesenterica, Peters Robert 1995)
Tout comme cette dernière, cette forme "albinos" est parasite d'un Peniophora (On voit très bien sur les deux premières photos la présence de Peniophora cinerea gris craquelé sur le dessous de la branche).
La microscopie est également similaire à l'espèce type.
A propos de la microscopie, on peut remarquer ce que l'on appelle des cellules haustoriales (voir cellules rouges sombres sur la photo 3). Il s'agit de cellules que l'on trouve sur les hyphes de nombreux champignons parasites et qui comportent de petits filaments, destinés à pénétrer les cellules de l'hôte. Ce sont donc de véritables "suçoirs" qui permettent de prélever les nutriments sur le champignon parasité.
Robert Cazenave
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